Depuis plus de 20 ans et la décartellisation du monde de l’assurance, il y a eu une véritable transformation dans la façon de considérer le client.
En effet, si certains agents n'ont pour principe que de faire des affaires, d'autres ont une approche visant une relation à long terme. Cela signifie de faire une analyse des besoins de l'assuré afin que, le cas échéant où arrive un sinistre, la prestation soit satisfaisante et suffisante.
Si les primes ont baissé en général, malheureusement trop souvent les couvertures de base aussi, ou alors, des compléments sont soumis à surprime. Les conditions générales sont devenues si compliquées et à interprétation variable, qu'il faut perpetuellement batailler lors du réglement des sinsitres.
Le sinistre est l’essence même de l’assurance : c’est la prestation tangible qu’une hypothèse pouvait arriver ! Il est donc primordial que l’analyse du risque soit faite correctement ! Ni plus (car la loi est claire : l’assureur ne paiera pas plus que le dommage réel), ni moins (en cas de sous-assurance l’assureur ne paie que le prorata en fonction de la réalité) !!
Voici l’exemple pour la somme d’une maison (ou d’un immeuble), car sur un bien immobilier vous pouvez avoir 3 valeurs différentes :
1- La valeur immobilière d'achat-vente, elle est déterminée par un acheteur et un vendeur, pas de limite finalement selon le prix sur lequel peuvent s'entendre les parties. Elle comprend le chalet mais aussi le terrain, puis des éléments subjectifs tels que la situation géographique par exemple...
2- La valeur d'estimation financière (par une banque en général), elle est déterminée par une moyenne de la valeur immobilière, la qualité de construction, selon la situation ponctuelle, souvent pour garantir un prêt. Elle comprend la maison mais aussi le terrain !
3- La valeur d'assurance : c'est le montant nécessaire à la reconstruction à neuf, avec la même qualité, sans plus-value, de la maison (immeuble - PPE), sans le prix du terrain ! Cette valeur est donc toujours inférieure aux 2 autres ci-dessus...
Il est clair que le vendeur, payé à la commission d’acquisition (la plupart des agents), touche d’autant plus que la prime est élevée, celle-ci déterminée par la somme dont nous venons de parler ci-dessus.
C’est donc très rarement que l’on vous expliquera la différence entre ces 3 sommes, mais l’on vous demandera « naïvement » : vous avez payé combien ? Ou alors, sur quelle base la banque vous a-t-elle fixé l’hypothèque ? Et comme c’est vous qui signez, le vendeur n’est responsable de rien…
De même sur les sites internet qui foisonnent (car l’on vous amène exactement là où vous serez tenté de recevoir une offre, voir une conclusion sans que vous en soyez conscient, déjà évoqué dans le magazine « mieux choisir » de la FRC No 84 en décembre 2015) vous devez être extrêmement prudent !
Les primes au rabais et les cadeaux ne sont que des appâts ! Une assurance n’est pas un bien de consommation : si vous faites une erreur avec une paire de chaussure, c’est une centaine de francs perdus mais rien de grave, par contre en cas de sinistre si la couverture d’assurance est mauvaise alors c’est vraiment beaucoup plus que vous allez perdre !
Un courtier agréé par la FINMA doit assumer la responsabilité de la couverture d’assurance faite à son client (contrairement à l’agent d’assurance ou au courtier indicateur), donc lors du sinistre il devra répondre des éléments mis en place à l’analyse de risque pour la conclusion du contrat ! Choisissez donc des professionnels responsables pour faire vos contrats…
Sans vouloir généraliser, on arrive encore trop souvent, malheureusement, à des situations où l'assuré est la victime de la soif des commissions de certains agents d'assurances...
Voici quelques exemples parmi des dizaines d’expériences vécues depuis plus de 20 ans :
Imaginez donc le dilemme qui se pose depuis quelques temps aux courtiers, censés défendre les intérêts de leurs clients, mais qui ne peuvent décemment pas conseiller de mentir (conséquence légale et morale ?) à l'assureur, alors que certains n'ont pas cette même éthique...
Quel futur pour la LPP ? Evolution depuis notre article en 2012…
La prévoyance professionnelle (LPP) doit-elle rester une assurance sociale, avec, sur le principe des années 80, une égalité de traitement pour tous ?
Bien sûr, dans l’idéal, certains voudraient maintenir les prestations au plus haut (donc les taux d’intérêts et de conversion), fixer une retraite à 60 ans, garantir le pouvoir d’achat…
Mais Quid entre 2012 et la dernière votation de 2017 ? Rien de neuf !
Nous sommes tous différents, les conditions de base évoluent, et de ce fait, une égalité ne sera jamais possible… C’est toujours une réalité que les idéalistes doivent accepter !
En effet, le système actuel de la LPP a été mis en œuvre en 1985, basé sur des éléments d’analyse des années précédentes, donc quasi 40 ans… et les éléments essentiels tels le taux d’intérêt, l’espérance de vie, les rendements et leur sécurité ont été totalement chamboulés !!
Aujourd’hui, il est évident pour les spécialistes que l’on ne peut plus faire un seul modèle applicable sans créer de grosses distorsions… Le mot-clé est sans équivoque « flexibilité » !
En effet, non seulement pour le risque (décès et invalidité) mais aussi pour la partie d’épargne (retraite), les statistiques sont bien différentes selon le sexe ou le secteur d’activité !!
Il est donc nécessaire d’adapter les taux de conversion, les âges de la retraite, les prestations complémentaires éventuelles (part sur-obligatoire) ainsi que les cotisations (y compris la durée) en fonction du secteur d’activité !!
Suggestions en quelques points :
Il est primordial de motiver les citoyens à se prendre en charge, de manière volontaire (donc il faut une incitation, financière en grande partie) et flexible. Il reste à trouver le compromis du financement entre les acteurs de la problématique de notre retraite, à savoir l’employé, le patron et l’Etat. Les cotisations sont à répartir entre les patrons et les employés, et la stimulation à le faire, sera forcément du côté de l’Etat (possibilité de défiscalisation).
Pour comparaison, notre article de 2012
La prévoyance professionnelle (LPP) doit-elle rester une assurance sociale, avec, sur le principe de l’époque, une égalité de traitement pour tous ??
Bien sûr, dans l’idéal, certains voudraient maintenir les prestations au plus haut (donc les taux d’intérêts et de conversion), fixer une retraite à 60 ans, garantir le pouvoir d’achat…
Mais qu’en est-il de la réalité ??
Nous sommes tous différents, les conditions de base évoluent, et de ce fait, une égalité ne sera jamais possible… Il faudra bien que les idéalistes l’acceptent ! Et dans le futur, c’est peut-être même le contraire qu’il faut mettre en place pour assurer une pérennité (??).
En effet, le système actuel de la LPP a été mis en œuvre en 1985, basé sur des éléments d’analyse des années précédentes, donc quasi plus de 30 ans… Je vous passe les détails de la formule, mais depuis lors, les éléments essentiels du taux d’intérêt ainsi que de l’espérance de vie ont été chamboulés !!
Plusieurs études faites en Europe ainsi qu’au Canada, où le système se rapproche du nôtre, montrent que l’on ne peut plus faire un seul modèle applicable sans créer de grosses distorsions…
En effet, non seulement dans le risque (décès et invalidité) mais aussi dans la partie d’épargne (retraite), les statistiques sont bien différentes selon le secteur d’activité !!
Cela signifie que, déjà à l’heure actuelle, toute personne n’a pas un traitement équivalent dans sa prime de risque, si elle travaille dans un bureau ou alors sur les chantiers de la construction ou dans la production industrielle…
Parallèlement, pour les prestations de retraite, il semblerait que l’on vive plus longtemps si l’on travaille dans le secteur tertiaire (services), de même que, fait avéré et accepté, pour les femmes par rapport aux hommes…
Il sera donc nécessaire, dans le futur, d’adapter les taux de conversion, les âges de la retraite, les prestations complémentaires éventuelles (part sur-obligatoire) en fonction du secteur d’activité !! Il faut mettre en place une plus grande flexibilité !
Sinon, en admettant que ces éléments doivent rester en l’état actuel, comme le revendique les syndicats et autres idéalistes, (même si je comprends leur amertume sachant ce que certains assureurs ont profité pendant les belles années) c’est les cotisations qui devront prendre l’ascenseur pour compenser le déficit qui se creuse actuellement... Cela impliquerait un coût de la main d’œuvre encore plus élevé, une augmentation des prix des produits, et une baisse de compétitivité de nos entreprises, donc la fuite en avant…
En plus de ces éléments cités plus haut, je suggère une piste à nos politiciens : augmenter la part déductible du revenu du 3e pilier ! Cela permettrait (incitation et motivation) à ceux qui veulent se prendre en charge de faire un complément digne de ce nom pour leur retraite, sans mettre la pression sur les entreprises !!
Il faut que les politiciens arrêtent de faire de l’électoralisme, et que les rêveurs redescendent sur terre… Les différences existent de facto et il faut en tenir compte ! Il est temps de prendre le problème en charge et de trouver des solutions, en arrêtant de chercher sur qui mettre la faute…
Ce qui s’est passé auparavant est malheureux, peut-être scandaleux pour certains, mais il n’en demeure pas moins que c’est le futur qu’il faut prévoir !!
Dans la suite logique de notre rubrique, nous est apparue une question fondamentale : «Irons-nous bientôt chez le boucher pour acheter le pain, ou encore à la pharmacie pour trouver une robe de soirée et ainsi de suite ??»
Et bien oui, plusieurs grands assureurs ont passé des accords pour que les garagistes représentants de certaines marques puissent vendre directement les assurances avec le véhicule. Ces contrats sont intéressants pour le consommateur (primes plus avantageuses de 20 à 30 % ainsi que certaines conditions, notamment les franchises)… En tant que courtiers, nous devrions êtres contents pour le consommateur me direz-vous, puisque c'est le même but (rapport qualité-prix) que nous recherchons…
On pourrait comprendre éventuellement une diversification des canaux de ventes dans la compagnie (agents directs, courtiers, garagistes) si les conditions étaient identiques pour tous. Mais les agents de la compagnie ou les courtiers ne peuvent même pas proposer ces conditions préférentielles…
Alors, qu'il y ait une rivalité sur le marché entre les assureurs, c'est bénéfique pour tous, en principe, mais lorsque la concurrence se fait au sein même de la compagnie, il y a un gros problème de crédibilité !!
Le message de ces assureurs à leurs clients actuels est-il le suivant : «Voyez, nous sommes capables de baisser nos primes, de modifier nos conditions à la tête du client, et la plupart de vous êtes des pigeons qui payez beaucoup plus cher que nécessaire ! » ?
J'anticipe déjà sur le commentaire suivant : « Il est fâché car il perd sa commission » en répondant que non ! En effet en tant que courtier nous offrons un service global à nos clients et ce n'est pas la commission de gestion sur un véhicule qui influencera notre relation. Mais c'est une question de principe, car on en revient à l'assurance en tant que bien de consommation, où le service n'a plus de valeur ! N'oubliez pas que le plus important dans l'assurance, c'est la couverture lors du sinistre, avec une personne capable de répondre en face de vous, et pas seulement la prime payée chaque année…
Mon avis, spécialement en tant qu'actuaire (ingénieur des assurances), se base sur le principe d'évaluation des risques, qui veut que la prime soit basée sur la probabilité du sinistre. Mais là ces assureurs nous prouvent qu'ils ont encore beaucoup de marge économique en plus du risque réel !!
J'imagine encore la motivation des agents directs, au sein de ces compagnies, quand on leur fait clairement comprendre qu'ils sont moins considérés que les garagistes, vu que le conseil passe inaperçu… Finalement, il ne faut plus s'étonner du roulement de personnel dans les compagnies d'assurance…
Nous pouvons faire le parallèle avec les habitués des achats par internet, qui n'ont plus assez de considération pour le conseil à la clientèle et le service après-vente.